Enregistrement phonographique de Gustave Eiffel
1948 - 01:12 - audio
Diffusion d'un cylindre phonographique enregistré en 1891 par Gustave Eiffel à son domicile, grâce à un phonographe Edison. Les enregistrements Eiffel sont les plus anciens documents sonores français conservés.
Les chaînes publiques et privées (1933-1944)
Si le plus ancien document sonore conservé à l’INA date de 1891 (un enregistrement de la voix de Gustave Eiffel), les fonds liés à la radio remontent à 1933. Dans les années 1930, ils proviennent de radios d’état (Paris PTT, Radio Paris, Poste colonial), de postes privés (Poste Parisien, Radio Cité, Radio Nîmes, Radio 37) et des reportages de l’agence sonore Radio Actualités Françaises.
Le fonds rassemble des émissions datant de la Seconde Guerre mondiale provenant de Radio Paris (zone occupée), de Radio Vichy (zone libre), de l’équipe française de la BBC, de la BBC elle-même, de Radio France Alger et de Radio Brazzaville (France Libre).
S’y ajoutent des éléments versés par les Archives départementales du Puy de Dôme (émissions diffusées en 1943-1944 sur Radio Vichy) et par la Bibliothèque de Documentation Internationale contemporaine (BDIC) : émissions diffusées sur Radio Vichy provenant de la saisie des biens du Maréchal Pétain.
Les radios publiques (de 1945 à nos jours)
La radio publique depuis 1945
L’INA conserve les programmes diffusés sur les stations nationales et régionales de la RDF (Radiodiffusion Française, 1945-1949), de la RTF (Radiodiffusion télévision française, 1949-1964), de l’ORTF (Office de radiodiffusion télévision française, 1964-1974) et de Radio France (depuis 1974).
Entre 1980 et 1990, des journées témoins de programmes sont captées intégralement pour les radios suivantes : France Culture, France info, France Inter, France Musique, Radio France Internationale (RFI), France Inter Paris (FIP), Radio France Fréquence Nord, Radio 7, Radio France Melun, Radio Solidarité.
S’y ajoutent les programmes de la SORAFOM (Société de radiodiffusion de la France d’outre-mer) diffusés entre 1955 et 1962 ainsi que les documents de l’OCORA (Office de coopération radiophonique) diffusés de 1962 à 1968.
Les radios privées depuis 1945
Plusieurs fonds radio provenant de diverses sociétés de programmes et de radios privées ont été acquis par l’Ina ou versés dans le cadre de dépôts et donations.
Il s’agit des programmes diffusés par la station parisienne de La Voix de l’Amérique, service d’information du gouvernement des Etats-Unis, entre 1947 et 1975. Mais aussi du fonds Gaston l’Herbier, du nom d’un technicien de la radio, qui consiste en une sélection d’émissions diffusées principalement sur Radio Luxembourg (puis RTL) entre 1947 et 1980.
Le fonds de l’association "Banque de programmes", qui organisait, dans les années 1980, le Festival de la FM, regroupe quant à lui une sélection d’émissions diffusées entre 1982 et 1985 sur près de 150 radios locales privées. Enfin, des journées intégrales (24 heures) de diffusion d’Europe 1, RMC et RTL ont été captées entre 1980 et 1990.
Les chaînes de Radio France depuis 1994
A partir de 1994, du fait de la loi du 20 juin 1992 sur le dépôt légal de la radio-télévision confié à l’Ina, les programmes des cinq chaînes de Radio France (France Culture, France info, France Inter, France Musique, Radio bleue - devenue France Bleu) font l’objet d’une captation 24h/24 7J/7 et d’une conservation intégrale des journées de diffusion.
En 2012, c’est Le Mouv’, chaine FM de Radio France, qui rejoint cette collecte. Progressivement, les émissions de "radio filmée" intégreront aussi les collections. Radio France Internationale, captée au titre du dépôt légal depuis mars 1999, signe avec l’Ina un accord portant sur la sauvegarde et la conservation de 25 000 heures de programmes diffusés de 1987 à 2004, dont la collection emblématique des "Journaux d’Afrique".
Enfin, dans le cadre de l’extension du dépôt légal aux médias à vocation régionale, les 44 radios locales du réseau France Bleu sont captées à partir de 2016. Ce sont donc 66 radios qui sont aujourd'hui conservées au titre du dépôt légal, y compris les radios privées.
Les radios privées depuis 2001
A partir de 2001, dans le cadre du dépôt légal, la collecte s’étend aux programmes des chaînes de radio privées généralistes et thématiques (musique, économie, divertissement) et font l’objet d’une captation 24 h sur 24 et d’une conservation intégrale.
Entrent alors dans le périmètre du dépôt légal les radios périphériques historiques (RMC, RTL, Europe 1) et les radios FM à couverture nationale : Chérie FM, Europe 2 (qui devient Virgin Radio en 2008), Fun Radio, Nostalgie et RTL 2, NRJ et Skyrock, RFM.
En décembre 2008, s’y ajoutent BFM et Radio Classique, Rire et chansons en septembre 2009.
2017
- France 24 English
2019
- FIP – radio
- Russia Today France
- Radio de la communauté juive – radio (captation CSA officialisée DL en 2020)
- Guadeloupe La Première - radio
- Guyane La Première - radio
- Martinique La Première - radio
- Mayotte La Première - radio
- Nouvelle Calédonie La Première - radio
- Polynésie La Première - radio
- Réunion La Première - radio
- Saint Pierre et Miquelon La Première - radio
- Wallis et Futuna La Première - radio
2020
- Radio Nova – radio
- Radio Notre Dame – radio
- TSF Jazz 89.9 - radio
- France Maghreb 2 – radio
- Vivre FM 93.9 – radio
- KTO – TV satellite
2021
- Culture Box - chaîne éphémère de FTV en phase de fermeture des institutions culturelles
Radios "pirates", "libres" et associatives
Dans le cadre du dépôt légal, l’INA détient également un fonds consacré aux radios dites "pirates" ou "libres" des années 1970 et 1980, comme Carbone 14, Radio Lorraine cœur d’acier, Génération 2000, Radio FLIP, Radio Verte ou Paris 80. Il a été constitué grâce à des dons et consiste non seulement en des enregistrements sur divers supports, mais aussi en une précieuse documentation écrite.
Par ailleurs, le fonds EPRA (Echanges et Productions Radiophoniques), constitué de 27 000 émissions, fait partie des archives sonores en cours d’intégration dans les collections de l’INA. L’EPRA, groupement d’intérêt public, a permis pendant plus de 20 ans de financer et d’aider à la diffusion des émissions destinées à favoriser l’intégration en France des populations issues de l’immigration. Ces émissions étaient produites par plus de 150 stations de la bande FM, le plus souvent locales et/ou associatives.